Stress post-traumatique
Où en est la recherche sur cette pathologie ? Quelles sont les possibilités de prise en charge ?
Une forme de trouble anxieux
Le trouble de stress post-traumatique touche les personnes exposées à un traumatisme extrême, qu’elles en soient victimes ou témoins. Catastrophes naturelles, crimes violents, guerre, attentat ou accidents graves comptent parmi les expériences traumatiques.
Celles-ci mettent en jeu l’intégrité physique ou psychologique des individus et de leur entourage et suscitent des sentiments de frayeur, d’horreur et d’impuissance chez les personnes qui y ont été confrontées.
Les symptômes du stress post-traumatique
Les symptômes du trouble de stress-post-traumatique surgissent plusieurs mois après l’événement subi. Ils sont répartis en trois groupes :
- des symptômes de reviviscence de l’événement traumatique : les souvenirs de l’événement reviennent hanter le patient, se présentant parfois sous forme de flash-backs ou de cauchemars ;
- des symptômes d’évitement : indépendamment de sa volonté, la personne tente d’éviter toutes les situations susceptibles de réveiller le souvenir traumatique. Cela peut conduire jusqu’à un état d’amnésie. Plus fréquemment, on observe un repli de la personne sur elle-même : elle devient plus insensible et peut rencontrer des difficultés de communication avec ses proches ;
- des symptômes traduisant une hyperactivation neurovégétative : marquée par des troubles du sommeil, une difficulté à se concentrer, de l’irritabilité. Ces symptômes entrainent une souffrance significative ou une altération du fonctionnement familial, social ou professionnel.
Il est par ailleurs fréquent d’observer chez les sujets atteints de stress post-traumatique la présence d’une comorbidité anxieuse et/ou dépressive ainsi que l’installation de comportements d’addiction à l’alcool.
Les stratégies thérapeutiques du trouble de stress-post-traumatique
Différentes prises en charge thérapeutiques peuvent être proposées aux patients, selon leur situation. La prescription de médicaments est souvent proposée en première ligne mais n’est pas systématique. Des thérapies cognitivo-comportementales peuvent également être recommandées.
D’un point de vue épidémiologique, on note, d’une part une évolution chronique chez 20% des patients atteints de trouble de stress-post-traumatique aigu, et d’autre part un risque de rechute élevé (20%) chez les patients pris en charge, dans les 5 ans qui suivent l’arrêt de la thérapie.
La recherche sur le stress-post-traumatique
Durant les deux dernières décennies, de gros progrès ont été faits en recherche fondamentale et clinique dans la compréhension des bases physiopathologiques du trouble. Ces recherches ont permis d’améliorer la politique d’intervention précoce auprès des personnes venant de vivre un événement grave. Cependant, une proportion importante des personnes confrontées à un stress post-traumatique ne consulte un spécialiste que lorsque le trouble s’est installé durablement.
Les recherches se poursuivent aujourd’hui pour comprendre les bases biologiques et neuropsychologiques du développement chronique du trouble, et identifier des facteurs pronostics de rechute après traitement.