En Rhône-Alpes, le Psytruck reprend la route…
Lancé en 2015 à l’initiative du C3R Arc Alpin, Centre Référent de Réhabilitation psychosociale et de Remédiation cognitive (Centre Expert FondaMental schizophrénie et Asperger), et du Réseau Handicap Psychique de Grenoble, à l’occasion des Semaines d’information sur la santé mentale, le Psytruck est un camion qui circule et s’installe dans différentes villes de la région pour aller à la rencontre des populations.
En plus de l’Arc Alpin, il sera aussi présent cette année à Lyon (organisation locale par le Centre Lyonnais Référent en Réhabilitation Psychosociale et Remédiation Cognitive - CL3R) et à St Etienne (organisation locale par le GCSMS Réhacoor 42).
Avec la collaboration des Centres Experts FondaMental, deux à trois professionnels, accompagnés des partenaires locaux, répondent aux questions du public et remettent des brochures d’information. Du 13 au 26 mars 2017, le Psytruck reprend la route pour porter un message de prévention.
>> Rendez-vous <<
Grenoble le 13 mars 2017, Place Félix Poulat de 9h à 17h
Saint-Martin d’Hères le 14 mars, Bibliothèque Lettres FAc de 9h30 à 17h
Voiron le 15 mars, Place de Gaulle de 9h30 à 17h
Albertville le 16 mars, Place du Marché de 9h à 13h
Bourgoin Jallieu le 17 mars, Place du 23 Août de 9h30 à 17h
Saint-Etienne le 20 mars, Place Jean Jaurès de 10h à17h
Lyon le 21 mars, Place de la république de 10h à 17h
Chambéry le 23 mars, Place du Palais de Justice de 14h à 18h
et Annecy le 24 mars, Place François de Menthon de 9h30 à 17h
… pour parler de la santé mentale et de l’emploi !
La 28ème édition des Semaines d’information sur la santé mentale a souhaité attirer plus particulièrement l’attention sur l’interaction entre santé mentale et emploi.
Celle-ci est complexe, le travail pouvant occasionner une souffrance psychique (pouvant mener jusqu’au burn-out ou épuisement professionnel) mais aussi contribuer au rétablissement (défini comme « une façon de vivre de manière épanouie, avec l’espoir d’apporter sa contribution à la société, même s’il reste d’éventuelles contraintes liées à sa maladie » ) des personnes ayant une schizophrénie ou un trouble bipolaire.
L’accès à l’emploi en milieu ordinaire reste cependant malheureusement limité pour les personnes ayant une schizophrénie (21.5%) comme pour les personnes ayant des troubles bipolaires (40-60%) dans les pays européens. Ces difficultés d’accès à l’emploi peuvent être liées à la pathologie et à ses manifestations mais sont aussi largement expliquées par la discrimination toujours attachée aux maladies mentales.
La proportion de personnes obtenant un emploi en milieu ordinaire s’est considérablement améliorée par le développement de l’emploi accompagné (58.3%), pratique désormais reconnue et soutenue par les pouvoirs publics, depuis la “loi travail” d’août 2016. Pour les usagers ne pouvant bénéficier de ce type d’accompagnement, il existe également des ESAT, c’est à dire des entreprises en milieu de travail protégé où le travailleur est davantage soutenu et encadré dans son activité par des professionnels (moniteur d’atelier, chargé d’insertion, psychologue).
Le lien entre la santé mentale et emploi est également économique, la perte de productivité (24.4 milliards d’euros en 2009) et de qualité de vie (65.1 milliards d’euros en 2009) contribuant largement aux coûts indirects attachés aux troubles psychiques.
Une information de qualité est indispensable pour lutter contre les représentations négatives associées aux maladies mentales et la discrimination et ainsi développer les possibilités d’accès à l’emploi.