Une nouvelle étude démontre un lien étroit entre l'activation du rétrovirus HERV-W et une infection par le SARS-CoV-2 non détectée chez les patients psychotiques hospitalisés.

• De nouveaux éléments importants ont été publiés, qui suggèrent qu’une infection par le SRAS-CoV-2 passée inaperçue ou asymptomatique, chez les patients psychotiques, peut avoir une influence sur l’activation du rétrovirus humain endogène W (HERV-W), qui induit et alimente l’inflammation immunitaire innée.
• Le regroupement de titres élevés d’anticorps contre la nucléocapside du SARS-CoV-2 avec l’antigène soluble HERV-W ENV dans le sérum et des niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires suggère un rôle dans le développement ou l’aggravation de ce sous-type inflammatoire de troubles psychotiques.
• Cette étude souligne le besoin urgent de développer de nouvelles méthodes et approches thérapeutiques pour le traitement des patients psychotiques qui peuvent souffrir des effets délétères de la protéine HERV-W Env, lorsqu’elle est activée ou stimulée par des virus environnementaux chez des individus génétiquement sensibles.
• L’absence de symptomatologie COVID-19 chez ces patients est discutée en tenant compte des cas asymptomatiques, de l’effet antiviral déjà décrit de certains antipsychotiques et/ou des cas bénins négligés dans cette population.
• L’étude a été publiée dans «Translational Psychiatry», une revue de référence du Nature Publishing Group, résultant d’une collaboration entre l’équipe de recherche de GeNeuro et plusieurs groupes universitaires de premier plan.[1]

Cet article est disponible pour consultation à l’adresse suivante : https://www.nature.com/articles/s41398-023-02575-3

Geneva, Suisse, septembre 2023 – GeNeuro (Euronext Paris : CH0308403085 - GNRO), société biopharmaceutique développant des traitements pour les maladies neurodégénératives et auto-immunes, telles que la sclérose en plaques (SEP), la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et les conséquences neuropsychiatriques sévères de COVID-19 (post-COVID ou COVID long), a annoncé aujourd’hui, en collaboration avec le Professeur Marion Leboyer, Directrice Générale de la Fondation FondaMental, la publication dans la revue scientifique de référence Translational Psychiatry d’une nouvelle étude montrant que plus de 80% des patients hospitalisés pendant la pandémie de COVID-19 dans un service de psychiatrie de la région parisienne avaient été exposés au SRAS-COV-2.

-27 % des patients présentant une sérologie SARS-COV-2 positive non vaccinale[1] correspondaient au sous-groupe de troubles psychotiques précédemment décrit et associé à l’expression de HERV-W2.

Ces résultats ont été confrontés à ceux d’une étude récente montrant que le virus responsable de COVID-19 peut déclencher l’activation du rétrovirus HERV-W, ce qui peut entraîner des syndromes post-infectieux ou des maladies associées à l’expression persistante de HERV-W ENV chez des individus génétiquement prédisposés.[2]

Plusieurs facteurs spécifiques expliquant la présence de COVID-19 asymptomatique ou non enregistrée chez ces patients hospitalisés dans le service de psychiatrie de l’hôpital universitaire Créteil-Paris VII en France ont également été suggérés.

Les auteurs concluent que ce sous-groupe de «psychoses inflammatoires», défini à plusieurs reprises, appelle au développement d’une approche thérapeutique différentielle dans les psychoses et plus spécifiquement à l’identification et au développement d’autres thérapies de médecine de précision liées aux HERV.

Les résultats préliminaires de cette étude ont été présentés en 2022 à la conférence de la Schizophrenia International Research Society (SIRS), à Florence, en Italie, lors de la session consacrée aux HERV et aux psychoses, présidée par le professeur Robert Yolken (Johns Hopkins University, Baltimore, États-Unis).

Notre étude montre une prédominance de formes d’infection par le SRAS-CoV-2 passées inaperçues chez les patients hospitalisés dans notre service de psychiatrie pendant la pandémie de COVID-19. Elle est associée à des patients psychotiques présentant à la fois une immuno-inflammation et une expression de la protéine d’enveloppe HERV-W, un sous-groupe que nous avions caractérisé dans une précédente étude pré-pandémique. Le SRAS-COV-2 peut activer l’expression de l’HERV-W ; cependant, nos connaissances antérieures suggèrent plutôt, en dehors de quelques cas d’apparition primaire, que l’HERV-W était déjà activé avant l’infection et probablement stimulé par celle-ci chez ces patients. Les résultats plaident cependant fortement en faveur d’une stratégie de médecine de précision ciblant cette protéine HERV-W chez ces patients présentant des profils post-infectieux et immuno-inflammatoires. 

Professeur Marion Leboyer, Directrice du Service de Psychiatrie des Hôpitaux Universitaires Henri Mondor (Université Paris Est Créteil) et Directrice Générale de la Fondation FondaMental.

GeNeuro a initié un programme avec son principal actif thérapeutique, le temelimab, pour des patients présentant des symptômes neuropsychiatriques persistants à la suite d’un COVID long. La société a lancé fin 2022 un essai de phase 2, appelé GNC-501, qui évalue l’efficacité clinique d’un traitement de six mois par le temelimab sur l’amélioration des troubles cognitifs et/ou de la fatigue chez des patients atteints du COVID long et positifs à la présence de la protéine W-ENV dans le sang.

Les premiers mois de l’essai ont déjà confirmé que la protéine W-ENV est présente dans le sang de plus de 25 % des patients atteints de syndromes persistants et souffrant de COVID long. En cas d’issue positive de l’essai clinique en cours, une approche de médecine personnalisée pourrait offrir une solution thérapeutique à un sous-ensemble important et bien identifié de millions de patients touchés par le COVID long.

Les résultats de cette étude mettent en évidence le rôle de certains virus infectieux dans le déclenchement d’une expression plus ou moins persistante de copies de HERV, entraînant des effets pathogènes associés à des symptômes caractéristiques et bien identifiés de maladies aujourd’hui mieux comprises comme des syndromes post-infectieux. Au-delà des maladies psychotiques, cette étude ouvre la voie à l’identification par des biomarqueurs de sous-groupes de patients au sein d’une entité nosologique cliniquement définie, qui pourront être traités efficacement par une approche thérapeutique pertinente et ciblée.  Avec cette approche de médecine de précision, GeNeuro apporte une véritable innovation dans le traitement du COVID long avec un essai clinique de phase II en cours. 

Dr. Hervé Perron, Directeur Scientifique de GeNeuro.

A propos de GeNeuro

La mission de GeNeuro est de développer des traitements sûrs et efficaces pour les troubles neurologiques et les maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques, en neutralisant les facteurs causaux codés par les HERV, qui représentent 8% de l’ADN humain.

GeNeuro a son siège à Genève, en Suisse, et possède des installations de R&D à Lyon, en France. Elle possède des droits sur 17 familles de brevets protégeant sa technologie.

Pour plus d’informations : www.geneuro.com

Contacts

Disclaimer

Ce communiqué de presse contient des déclarations prospectives et des estimations concernant la situation financière future de GeNeuro, ses résultats d’exploitation, sa stratégie, ses projets et ses performances, ainsi que les marchés sur lesquels elle opère. Ces déclarations prospectives et estimations peuvent être identifiées par des mots tels que » anticiper «, » croire «, » peut «, » estimer «, » s’attendre à «, » avoir l’intention de «, » est conçu pour «, » peut «, » pourrait «, » planifier «, » potentiel «, » prédire «, » objectif «, » devrait «, ou la forme négative de ces termes et d’autres expressions similaires. Ils comprennent tous les éléments qui ne sont pas des faits historiques. Les déclarations prospectives, les prévisions et les estimations sont basées sur les hypothèses actuelles de la direction et sur l’évaluation des risques connus et inconnus, des incertitudes et d’autres facteurs qui ont été jugés raisonnables au moment où ils ont été faits, mais qui peuvent s’avérer incorrects. Les événements et les résultats sont difficiles à prévoir et dépendent de facteurs échappant au contrôle de l’entreprise. Par conséquent, les résultats réels, la situation financière, les performances et/ou les réalisations de GeNeuro ou de l’industrie peuvent différer matériellement des résultats futurs, des performances ou des réalisations exprimés ou sous-entendus par ces déclarations, prévisions et estimations. En raison de ces incertitudes, aucune déclaration n’est faite quant à l’exactitude ou la justesse de ces déclarations prospectives, prévisions et estimations. En outre, les déclarations prospectives, les prévisions et les estimations ne sont valables qu’à la date à laquelle elles sont faites, et GeNeuro ne s’engage pas à les mettre à jour ou à les réviser, sauf si la loi l’exige.

[1] Tamouza, R., U. Meyer, A. Lucas, J.R. Richard, I. Nkam, A. Pinot, N. Djonouma, W. Boukouaci, B. Charvet, J. Pierquin, J. Brunel, S. Fourati, C. Rodriguez, C. Barau, P. Le Corvoisier, K. El Abdellati, L. De Picker, H. Perron, and M. Leboyer. 2023. Patients with psychosis spectrum disorders hospitalized during the COVID-19 pandemic unravel overlooked SARS-CoV-2 past infection clustering with HERV-W ENV expression and chronic inflammation. Transl Psychiatry 13:272.

[2] Charvet, B., J. Brunel, J. Pierquin, M. Iampietro, D. Decimo, N. Queruel, A. Lucas, M.D.M. Encabo-Berzosa, I. Arenaz, T.P. Marmolejo, A.I. Gonzalez, A.C. Maldonado, C. Mathieu, P. Kury, J. Flores-Rivera, F. Torres-Ruiz, S. Avila-Rios, G. Salgado Montes de Oca, J. Schoorlemmer, H. Perron, and B. Horvat. 2023. SARS-CoV-2 awakens ancient retroviral genes and the expression of proinflammatory HERV-W envelope protein in COVID-19 patients. iScience 26:106604.