PROJET 2025 > 2030
L’influence de la pollution de l’air sur le risque de schizophrénie, de troubles bipolaires et de troubles du spectre de l’autisme sont des enjeux majeurs. Le Pr Franck Shruderet ses équipes souhaitent déployer une chaire d’excellence dédiée à l’étude des effets de la pollution et du dérèglement climatique sur les maladies mentales, plus particulièrement dans le développement des schizophrénies, des troubles bipolaires et des troubles du spectre de l’autisme. La Fondation FondaMental accompagne deux programmes ambitieux complémentaires afin de comprendre et apporter des solutions concrètes sur le lien en pollution et santé mentale : Par une chaire d’excellence menant des études cliniques et une étude de cas-témoins «Pollupsy» nous souhaitons comprendre comment l’exposition à la pollution atmosphérique, en interaction avec d’autres facteurs, impacte la santé mentale.
L’enjeu de société
Les troubles psychiatriques tels que la schizophrénie, les troubles bipolaires et les TSA sans déficience intellectuelle (TSA SDI) représentent un enjeu majeur de santé publique. Les liens entre pollution atmosphérique et troubles mentaux sont peu étudiés, particulièrement en France, malgré des arguments suggérant un impact neurotoxique. Le projet de cas témoin vise à établir des données fiables sur les effets de l’exposition aux polluants et à identifier des fenêtres de vulnérabilité (périodes d’exposition associées à une augmentation du risque. En complément du projet Pollupsy, les équipes étudieront au sein de la chaire d’excellence comment l’exposition à la pollution affecte de manière précoce le développement cérébral.
Le porteur des projets
- Pr Franck Schürhoff (HU Henri Mondor, DMU IMPACT et son équipe ainsi que Pr. Baptiste Pignon, HU Henri Mondor, Pôle de psychiatrie en qualité de responsable scientifique).
Les atouts
Équipe pionnière à avoir travaillé sur le sujet et à avoir fait le lien entre pollution de l’air et pathologies psychiatriques en France.
Approche novatrice combinant l’analyse d’exposition cumulée à différents polluants atmosphériques et l’identification des périodes critiques de la vie (la grossesse, l’enfance, l’adolescence, la vie adulte) entre des sujets atteints de pathologies psychiatriques et des sujets témoins indemnes de troubles psychiatriques.
Équipe pluridisciplinaire combinant expertise en épidémiologie, psychiatrie, physico-chimie de l’atmosphère et biostatistique.
Potentiel impact sociétal avec l’amélioration des connaissances sur des pathologies aux lourdes conséquences personnelles et sociales.
Les objectifs
Objectif principal :
L’objectif principal est de déterminer s’il existe une association entre le niveau d’exposition à la pollution atmosphérique–dans un premier temps durant la vie-entière, puis en particulier pendant les différentes périodes du neurodéveloppement–, et le risque de développer une schizophrénie, un TSA SDI ou un trouble bipolaire.
Objectifs secondaires :
- Explorer l’impact de divers polluants (particules fines, NO2, O3).
- Identifier les fenêtres de vulnérabilité au cours du développement.
- Fournir des données solides pour des programmes de prévention.
- Relier l’exposition à des caractéristiques cliniques spécifiques et/ou à une sévérité accrue.
- Organiser un Colloque annuel intitulé : «Atteintes à l’environnement et santé mentale»: Ce colloque aura pour objectif de permettre à des scientifiques et des médecins sélectionnés par un comité scientifique de présenter des travaux de recherche et d’échanger entre eux.
Budgets des projets
Projet Cas témoin (PolluPsy) : 248 520€
Projet Chaire d’excellence : 990 000€

PolluPsy
Une étude pour mieux connaitre l'impact de la pollution de l'air sur la santé mentale.
Les microparticules (ou particules fines) sont des polluants atmosphériques dont les effets délétères sur la santé – notamment respiratoire et cardiovasculaires – sont bien connus. Ce que l’on sait moins, c’est que l’exposition à ces microparticules a également des effets sur la santé mentale. Des études scientifiques ont montré une association entre l’urbanicité, c’est-à-dire le fait d’être né, d’avoir grandi et de vivre en milieu urbain, et un risque accru de développer des maladies psychiatriques.
Participez à l'étude PolluPsy