La schizophrénie, une maladie très invalidante
Décrite il y a 100 ans, la schizophrénie demeure encore aujourd’hui l’une des maladies les plus mystérieuses de la psychiatrie, ainsi que l’une des plus sévères.
Sévère, complexe et chronique, la schizophrénie est une maladie que l’on retrouve dans le monde entier, dans toutes les cultures et sous toutes les latitudes. Elle touche près de 600.000 personnes en France.
Une rupture de contact avec le monde environnant
La schizophrénie se caractérise par un ensemble de symptômes qui persistent durant une période de plusieurs mois. On identifie trois groupes de signes cliniques qui sont rarement présents de façon simultanée chez un même patient.
Les symptômes dits «positifs»
Ainsi dénommés parce qu’ils « s’ajoutent » aux perceptions ordinaires, ils regroupent les hallucinations auditives, olfactives, gustatives visuelles ou cénesthésiques (c’est-à-dire une modification des sensations corporelles) ainsi que les idées délirantes (de persécution, de transmission de la pensée, de culpabilité,…). Vécus comme réels, ces symptômes sont souvent très angoissants et source de souffrance considérable.
Les signes dits négatifs
Ils s’expriment par la réduction de l’ensemble des activités. Ils peuvent ainsi se traduire par un manque d’énergie, une difficulté à mener une action, à se concentrer, à mémoriser, à suivre un film ou une conversation. Les sujets présentent une atténuation de leurs émotions (qui peut aller jusqu’à une indifférence affective) et ont du mal à avoir une vie sociale (isolement, difficulté à nouer des relations).
La désorganisation de la pensée et du comportement
La désorganisation de la pensée a pour conséquences l’apparition d’un discours flou, parfois incompréhensible, voire incohérent et l’utilisation de termes étranges. Extrêmement invalidante, elle peut s’accompagner de troubles de l’organisation du comportement (attitudes sans but précis,).
Une maladie chronique qui touche les adolescents et jeunes adultes
La schizophrénie débute généralement à l’adolescence et peut durer toute la vie. Elle est souvent diagnostiquée avec retard.
Son évolution se caractérise par des phases de rechutes de psychose aiguë dans les premières années, puis une stabilisation avec des symptômes résiduels, d’intensité variable selon les sujets. Des états dépressifs apparaissent souvent au cours d’un épisode aigu. Ils requièrent une prise en charge spécifique en raison du risque de suicide important pendant cette période.
Sur la vie entière, 40% des personnes atteintes tentent de se suicider et 10 % de toutes les personnes souffrant de schizophrénie mettent fin à leurs jours. La schizophrénie entraîne un handicap psychique majeur.
L’OMS classe la schizophrénie dans le groupe des 10 maladies entraînant le plus d’invalidité.
Elle est un facteur majeur de désocialisation et de précarité. L’espérance de vie des patients est en moyenne de 10 ans inférieure à celle de la population générale.
Le diagnostic précoce améliore le pronostic
15 à 20 % des schizophrénies débutantes évoluent favorablement lorsqu’elles sont prises en charge rapidement. Des travaux de recherche récents démontrent qu’un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont associés à une meilleure réponse au traitement, ainsi qu’à des taux accrus de rémissions et de réinsertion sociale à long terme.
Aux origines de la schizophrénie
Maladie complexe et mystérieuse, la schizophrénie a fait l’objet de nombreux travaux de recherche. Le modèle qui prédomine aujourd’hui repose sur l’interaction de plusieurs facteurs à la fois génétiques et environnementaux.
L’avancée des travaux de recherche est essentielle pour identifier avec précision les facteurs de risque et favoriser ainsi une meilleure prévention.
Une vulnérabilité génétique démontrée
Les familles dont l’un des membres souffre de schizophrénie présentent un risque plus élevé de développer cette pathologie. Des travaux ont ainsi démontré que le jumeau monozygote (« vrai » jumeau) d’un patient souffrant de schizophrénie avait un risque allant jusqu’à 40 à 50% de développer lui aussi la maladie. Bien que l’importance du facteur génétique soit attestée, d’autres facteurs entrent en ligne de compte. Les gènes qui ont une influence sur le risque de développer une schizophrénie, ne le font probablement pas directement, mais indirectement, c’est-à-dire en rendant certains individus plus sensibles aux effets des facteurs de risque environnementaux.
La vie in utero et la période périnatale : une périodes à risque
Des études épidémiologiques ont conduit à identifier différents facteurs environnementaux impliqués dans la survenue d’une schizophrénie. Entre autres hypothèses, l’apparition de la schizophrénie pourrait être corrélée à un « stress » précoce vécu soit in utero (lors de la grossesse de la mère), soit durant la période périnatale par le patient, comme par exemple une infection. Les complications obstétricales et les traumatismes infantiles sont notamment mis en cause. De nombreux travaux plaident également en faveur de l’implication d’infections virales (influenza, herpès ou toxoplasmose) dans le déclenchement de certaines formes de psychoses. Ces différentes atteintes ou agressions pourraient être à l’origine de perturbations dans la maturation du système nerveux central.
Des origines socio-développementales mises à jour
Plusieurs travaux épidémiologiques ont mis en évidence l’implication de facteurs sociaux dans l’augmentation du risque de survenue d’une schizophrénie chez des sujets vulnérables. La vie en milieu urbain et la migration sont ainsi fortement associées à un risque accru de schizophrénie. Des travaux plus récents ont tenté d’en comprendre les ressorts. Ils suggèrent que l’exposition à l’adversité sociale (précarité, isolement et discrimination) au cours de la vie pourrait contribuer à expliquer l’augmentation de ce risque. Des limites méthodologiques et des incertitudes demeurent toutefois sur le sens et les mécanismes de la relation de causalité.
Le rôle du cannabis
L’association entre consommation de cannabis et risque de survenue d’une schizophrénie est décrite depuis longtemps dans la littérature internationale. Des travaux récents ont mis en évidence que la consommation de cannabis contribuait à l’apparition de la schizophrénie selon une relation de cause à effet. Toutefois, cette consommation n’est ni nécessaire ni suffisante pour entraîner le développement de la maladie. D’autres facteurs pourraient peser et rendre certains consommateurs de cannabis plus vulnérables que d’autres. Parmi ces facteurs influant la « sensibilité différentielle », on retrouve la prédisposition génétique, l’exposition à d’autres facteurs environnementaux mais également l’âge de début de la consommation de cannabis ainsi que l’intensité de la consommation (quantité et durée).
Soigner la schizophrénie
La schizophrénie est une maladie chronique qui connaît des évolutions très variées selon les patients.
La schizophrénie nécessite une prise en charge au long cours, souvent tout au long de la vie. Aujourd’hui, les soins, qu’ils soient médicamenteux ou psychothérapeutiques, permettent, pour près de la moitié des cas, une rémission satisfaisante et une réinsertion sociale totale ou partielle.
L’enjeu du rétablissement
La prise en charge médicale doit viser le rétablissement des personnes malades, c’est-à-dire restaurer son pouvoir d’action et ce malgré la persistance éventuelle de symptômes. Lorsqu’elle est mise en place de façon précoce et adaptée, la qualité de vie des patients peut être satisfaisante et leur permettre de retrouver un sens à leur vie.
Des médicaments pour réguler les symptômes
Le traitement de la schizophrénie a connu une révolution dans les années 1950 avec la découverte des médicaments antipsychotiques (« neuroleptiques »), qui ont permis une amélioration des symptômes chez les patients et réduit leurs taux de rechute. Depuis plus de 20 ans, une nouvelle génération d’antipsychotiques est apparue, occasionnant moins d’effets secondaires. Leur action principale porte sur la réduction des hallucinations, des idées délirantes et de la désorganisation de la pensée. Ils agissent également sur les symptômes dits « négatifs » comme la réduction des relations du patient avec son environnement.
D’autres médicaments peuvent être associés, tels que les antidépresseurs (lorsqu’il existe des signes de dépression en phase chronique de la maladie), les anxiolytiques (sur de courtes périodes en cas d’anxiété ou de troubles du sommeil) ou encore les thymorégulateurs (parfois indiqués en cas de troubles marqués de l’humeur)…
L’enjeu de l’observance aux traitements
Les antipsychotiques réduisent la fréquence et l’intensité des rechutes. Ils doivent donc être administrés au long cours. Un large pourcentage de patients montre une amélioration substantielle quand ils sont traités par des médicaments antipsychotiques à des doses efficaces et pendant le temps nécessaire. La première cause de rechutes est liée à la mauvaise observance du traitement. Le bon suivi, sur des longues périodes, des prescriptions médicales est essentiel.
L’importance des interventions psychosociales
Les thérapies psychosociales sont indispensables. Elles complètent les traitements antipsychotiques. Elles favorisent l’observance thérapeutique, améliorent le vécu du patient et permettent, dans certaines situations cliniques, de compenser les déficits cognitifs ou relationnels observés. Même après la disparition des symptômes psychotiques, des difficultés de communication avec les autres, une motivation réduite, des difficultés dans la réalisation de tâches ou de projets simples persistent. Psychoéducation, remédiation cognitive, renforcement des habiletés sociales, programme de réhabilitation ou psychothérapie régulière comptent parmi les thérapies psychosociales destinées aux patients. Leurs effets sont très bénéfiques.
Accompagner aussi la famille
Souvent désemparée face à la maladie d’un proche et en proie à une grande angoisse, la famille peut également se faire accompagner pour mieux comprendre la maladie et savoir quelle conduite tenir. La psychoéducation familiale peut ainsi se révéler très utile. Elle permet aux proches de soutenir la personne malade dans ses efforts et fournit des outils pour mieux gérer le quotidien et identifier les signes de rechute.
La psychoéducation a tout changé pour nous, parents. Nous comprenons mieux notre fils et cela nous a donné des outils pour faire face au quotidien.
Monique
Des groupes d’entraide se sont également développés, souvent à l’initiative des associations. Ils ont un effet positif car ils contribuent à déstigmatiser la maladie.
Espoirs et enjeux de la recherche sur la schizophrénie
Mieux comprendre les causes comme l’hétérogénéité des formes cliniques de la schizophrénie, améliorer les outils diagnostiques et thérapeutiques, prédire l’évolution de la maladie et découvrir de nouvelles voies thérapeutiques… les enjeux de la recherche sont nombreux.
La recherche mobilise de nombreuses disciplines scientifiques autour d’une ambition : proposer des stratégies thérapeutiques sur-mesure, personnalisées en fonction du profil des patients.
Générique et schizophrénie
Le risque d’être atteint de schizophrénie est accru dans les familles dont un membre souffre de la maladie. On parle alors de vulnérabilité génétique. De nombreux travaux de recherche ont tenté d’identifier les mutations génétiques en cause (plus de 100 gènes identifiés) et concluent à l’existence de deux profils :
- Dans un premier cas, la schizophrénie serait associée à des variations génétiques fréquentes mais dont l’effet serait mineur. L’exposition à des facteurs de risque environnementaux joue un rôle décisif dans le déclenchement de la maladie.
- Dans un second cas, la susceptibilité à la schizophrénie serait liée à des mutations génétiques rares mais dont la contribution à la maladie est majeure.
Dysfonctionnement immunitaire et inflammatoire
Parmi les facteurs environnementaux, une attention particulière a été portée aux stress précoces vécus in utero ou en période périnatale. Plusieurs études confirment l’existence d’un lien entre schizophrénie et infections contractées par la mère pendant la grossesse (toxoplasmose, grippe ou herpès) ou par le sujet pendant l’enfance. Ces résultats suggèrent que des dysfonctionnements de la réponse immunitaire et inflammatoire, provoqués par l’exposition aux infections périnatales, pourraient participer à l’apparition et au développement de la maladie.
D’autres voies sont également à l’étude. Chez 20% des patients souffrant de schizophrénie, on retrouve des auto-anticorps (des anticorps produits par le sujet contre lui-même) perturbant le fonctionnement de certains récepteurs neuronaux.
Une autre étude montre que l’inflammation chronique observée chez certains patients est associée à un niveau intellectuel plus bas et à des déficits cognitifs plus prononcés, suggérant que l’inflammation pourrait produire un « vieillissement précoce » du cerveau.
Enfin, d’autres travaux ont établi une corrélation entre la présence de marqueurs inflammatoires et la réponse au traitement médicamenteux, laissant entrevoir la possibilité de prédire la réponse au traitement et d’affiner le choix des stratégies thérapeutiques proposées aux malades.
Les apports de l’épidémiologie et de la santé publique
Véritable pendant des travaux en génétique, l’identification des facteurs de risque environnementaux (inflammatoires, infectieux, toxiques, migration…) par l’étude descriptive de grandes populations est un autre enjeu majeur de la recherche sur la schizophrénie.
Les travaux les plus récents combinent les approches. Ils s’intéressent plus spécifiquement à l’interaction entre facteurs génétiques et environnementaux dans le déclenchement et l’évolution de la maladie. C’est le cas du projet européen EU-GEI, dont les équipes de la Fondation FondaMental sont partenaires.
Maturation perturbée du développement cérébral
Le fonctionnement du système nerveux central concentre également l’attention des équipes de recherche. Une autre hypothèse formulée est que des perturbations précoces dans la maturation du système nerveux central (liées aux stress précoces) pourraient occasionner des dysfonctionnements cérébraux, en particulier des altérations des connexions entre les neurones. Cette dysconnexion aurait des conséquences au moment de l’adolescence (période charnière de remaniements cognitifs intenses et de chambardements hormonaux) et donc favoriserait l’émergence de la maladie.
A la recherche de biomarqueurs de la schizophrénie
Les différents axes de recherche explorés confirment l’existence de plusieurs modèles de compréhension de la schizophrénie. Ceci explique la grande hétérogénéité des formes cliniques de la maladie. L’identification de sous-groupes homogènes de patients et des marqueurs biologiques (moléculaires, génétiques, d’imagerie…) qui leur sont associés est un des grands enjeux des recherches conduites.
La Fondation FondaMental mène une vaste étude de cohorte (PSY-COH) auprès de jeunes patients, dont les objectifs sont multiples : améliorer le diagnostic précoce, mieux caractériser la schizophrénie, identifier les stratégies thérapeutiques les plus adaptées en fonction du profil des patients et découvrir de nouvelles voies thérapeutiques.
En savoir plus
Associations de référence sur les schizophrénies, lignes d’écoute, forums de discussion, aide juridique, sites d’informations, ouvrages médicaux de vulgarisation ou œuvres littéraires et cinématographiques, nous vous proposons références et contacts pour aller plus loin.
Aides associatives et informations
Associations spécialisées sur les troubles schizophréniques
- Schizo ? Oui ! : Association ayant pour but de développer l’information auprès de tous, de renforcer la recherche, de former les malades et leurs proches, de veiller au respect des droits des personnes concernées, de développer la solidarité.
- PromesseS: PROfamille et Malades : Eduquer, Soutenir, Surmonter Ensemble les Schizophrénies, PromesseS réunit des familles touchées par la schizophrénie. Elle a pour ambition de soutenir et développer le programme de psychoéducation Profamille pour les familles touchées par la schizophrénie d’un proche, d’informer, former sur les causes et conséquences de la maladie, d’aider les malades dans une démarche de rétablissement et de se mobiliser pour la déstigmatisation des schizophrénies en France. Elle agit au sein du « Collectif Schizophrénies ».
- Schizo Espoir Alsace : Nous sommes une Association de familles et de proches de personnes souffrant de schizophrénie ou de troubles apparentés. Cette association a pour but : d’accueillir les familles (informer, orienter, écouter et partager, soutenir), de les aider à mieux vivre au quotidien avec la personne souffrante, de favoriser un autre regard sur les maladies mentales…
- Schizo Espoir : Association de familles concernées. Informations, échanges, entraide.
- Schiz’osent être : L’association a pour but d’aider les malades à développer et à s’impliquer dans des projets porteurs de sens pour progresser vers plus d’autonomie.
Autres sites d’information sur les troubles schizophréniques
- Collectif Schizophrénies: 1er portail français sur les schizophrénies, ce site apporte une information claire et opérationnelle sur la maladie, les meilleures pratiques en matière de soins et de rétablissement, les aides diverses existantes en matière juridique, financière de réinsertion professionnelle… Outil d’information précieux pour les personnes malades comme pour les proches, il a été réalisé par un collectif d’associations (Schizo! Oui, PromesseS, Schizo Espoir, Schiz’osent être, L’Ilôt, Association Solidarité-Réhabilitation, Schizo’Jeuns).
- Journées de la schizophrénie : site d’information pour raconter et dédramatiser la maladie.
- Schizosedire : Site d’information sur la schizophrénie, édité par la laboratoire pharmaceutique Lilly.
- Schizophrenia 24X7 : Site d’information sur la schizophrénie, édité par le laboratoire pharmaceutique Janssen.
Associations généralistes
- UNAFAM : Association reconnue d’utilité publique qui accueille, soutient et informe les familles confrontées aux troubles psychiques d’un des leurs.
- FNAPSY : Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie.
- Psycom : le Psycom est un organisme public d’information, de formation et de lutte contre la stigmatisation en santé mentale. Il aide à mieux comprendre les troubles psychiques, leurs traitements et l’organisation des soins psychiatriques. Il propose documents d’information, actions de sensibilisation et formations.
- Œuvre Falret : Association qui accompagne les personnes souffrant de troubles psychiques, pour leur permettre une vie épanouie.
- Phare Enfants-Parents : Association engagée dans la prévention du mal-être et du suicide des jeunes. Son premier objectif est d’aider les parents à soutenir leurs enfants en mal-être et de rassembler tous les acteurs pour une meilleure efficacité dans la prise en charge du jeune en difficulté.
Ecoute et soutien téléphonique
- Ecoute-famille – Unafam : 01 42 63 03 03. Du lundi au vendredi de 9h à 13h, et de 14h à 18h, des psychologues répondent aux proches des personnes souffrant d’un trouble psychique.
- Schizo ? Oui ! : 01 45 89 44. Lundi, mercredi, vendredi, de 14h30 à 18h. Ecoute, information, aide aux patients atteints de schizophrénie et à leurs proches.
- Croix Rouge écoute : 0 800 858 858. De 10h à 22h en semaine, de 12h à 18h le week-end, service de soutien psychologique pour toute personne ressentant le besoin de parler.
- Fil Santé Jeunes: 0 800 235 236. Tous les jours de 9h à 23h, des professionnels de santé à la disposition des jeunes pour les informer et les conseiller.
- Phare Enfants-Parents : 01 43 46 00 62 du lundi au vendredi, de 10h à 17h. Association engagée dans la lutte contre le mal-être et la prévention du suicide des jeunes.
- SOS Amitiés : Association qui propose des écoutes anonymes pour mettre des mots sur la souffrance vécue et pouvoir prendre du recul. Consulter le site Internet pour trouver le n° local.
- SOS Suicide Phénix : 01 40 44 46 45
- Suicide Ecoute : 01 45 39 40 00
- Numéro national de prévention du suicide : 31 14. Plus d’information sur https://3114.fr/
- La Porte Ouverte : Association qui propose un espace de parole et d’écoute, dans une démarche de soutien psychologique. Consulter le site Internet pour trouver le n° local.
Aides juridiques et informations sur les droits
- CISS : Collectif inter-associatif sur la santé. Informations pour les patients et usagers du système de santé.
- Ligne Santé Infos Droits : 01 53 62 40 30 Lundi, mercredi, vendredi : 14h-18h Mardi, jeudi : 14h-20h
- Psycom - Connaître ses droits
- Ariane-Paris : Association délivrant des informations juridiques aux familles confrontées aux souffrances et difficultés occasionnées par des maladies psychiques.
- Défenseur des droits
- Droits d’urgence
- FNAT : Fédération Nationale des Associations Tutélaires
- Handicap.fr : Aide et défense des personnes atteintes d’un handicap
- Vigilans : dispositif de rappel après une tentative de suicide.
Ressources bibliographiques
Ressources bibliographies dédiées aux schizophrénies
- Vivre avec une schizophrénie, Unafam : Un nouveau regard sur l’avenir. Guide d’information et d’accompagnement à l’usage des malades et des familles. Disponible en téléchargement.
- Se rétablir de la schizophrénie, Favrod, ed Elsevier Masson. Guide pratique pour les professionnels.
- La Schizophrénie. Mieux comprendre la maladie et mieux aider la personne, JL. Montès, éditions Odile Jacob. L’auteur montre que les symptômes de la schizophrénie sont souvent des exagérations de phénomènes que chacun peut vivre. Il donne de nombreux conseils simples et efficaces pour agir au quotidien.
- Histoire d’une schizophrénie, A. Poiré et O. Louis, éditions Frison Roche. Pour ne pas avoir qu’un son de cloche, l’autobiographie ou l’histoire brute d’une schizophrénie ou seulement un livre médical, ce livre est co-écrit par une mère qui raconte la vie de son fils à une femme, au cours d’un récit où intervient un psychiatre.
- Un autre regard sur la schizophrénie, Dr A. Bottéro, éditions Odile jacob. La schizophrénie a cent ans. Le moment est venu de procéder à un bilan, en portant un regard critique sur une notion inventée à une autre époque.
- Raisonner la déraison. Le monde de la schizophrénie, M. de Hert, éditions Frison Roche. Patients, familles et proches décrivent leurs expériences personnelles. Des experts apportent une lumière sur les traitements ainsi que sur les facettes théoriques et cliniques.
- La schizophrénie, B. Granger et J. Naudin, édition Le Cavalier Bleu. Une synthèse pour comprendre cette maladie stigmatisante et battre en brèche les idées reçues.
- La schizophrénie. La reconnaître et la soigner, Pr. N. Franck, éditions Odile Jacob. Les connaissances scientifiques se sont développées ces dernières années et permettent aujourd’hui de considérablement améliorer la prise en charge de cette maladie.
- Schizophrénies au quotidien, Dr JC. Benoît, éditions Erès. Approche systémique en psychiatrie publique. L’implication des familles dans les soins s’avère positive et préventive, en particulier grâce à l’appui des techniques groupales dites systémiques, quand le collectif soignant est formé à ces pratiques.
- Les schizophrénies, C. Tobin, éditions Odile Jacob. Ce livre est un guide aussi utile aux malades qu’à leur entourage, pour apprendre à vivre avec ou malgré la schizophrénie.
- Mieux vivre avec la schizophrénie, AV. Rousselet, éditions Dunod. Ce guide présente un programme pas à pas et une série d’objectifs à vous fixer afin que, progressivement, vous preniez le contrôle sur la maladie
Explications en vidéo par le PsyLab
Ressources bibliographiques généralistes sur les maladies mentales
- L’indispensable, Collectif Unafam : Guide à l’intention des membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale.
- Troubles psychiques, la parole aux familles, Collectif (Unafam) : Recueil de témoignages de proches souffrant de troubles psychiques. Pour partager l’expérience, pour faire comprendre la nécessité de ne pas rester isolé et démuni.
- Guérir la souffrance psychique, Pr JP. Olié, éditions Odile Jacob: Guérir la souffrance psychique est devenu possible car d’immenses progrès ont été réalisés au cours de ces dernières années dans les traitements.
- Retrouver l’espoir. Abécédaire de psychiatrie positive, Pr. A. Pelissolo, éditions OdileJacob : La psychiatrie positive, c’est une nouvelle compréhension des souffrances psychiques et une approche ouverte, optimiste, du soin.
Oeuvres littéraires
Vous trouverez ci-après une sélection non exhaustive de romans, d’essais, de témoignages ou de BD qui abordent le sujet de la schizophrénie. La maladie y tient tantôt une place centrale, tantôt plus anecdotique. Ces oeuvres offrent un regard subjectif sur la maladie.
- Roman - Témoignage : Un Héros, Félicité Herzog, éditions Livre de poche. Maurice Herzog était célèbre depuis qu’en 1950 il avait posé le drapeau français sur le sommet jusqu’alors invaincu de l’Annapurna. Mais il était beaucoup plus soucieux de séduire les femmes et d’entretenir sa propre légende que de veiller sur ses enfants. Des enfants dont il exige cependant l’excellence, en particulier de la part de son fils. Hélas, Laurent est atteint d’une maladie qu’aucun membre de la famille ne voudra admettre malgré les appels au secours de sa sœur. Sa fin tragique sonnera le glas du jeu des apparences, brisant les miroirs déformants de cette passionnante saga familiale racontée par Félicité Herzog.
- Roman : Le cas Eduard Einstein, Laurent Seksik, éditions J’ai Lu. « Les gens prétendent que je suis fou. Je suis le fils d’Einstein. » Début des années 1930. Eduard Einstein est interné à l’asile après une grave crise de violence. Il sera diagnostiqué schizophrène. Son père, Albert Einstein, est contraint à l’exil par le régime nazi. Il ne le reverra jamais. « Mon fils est le seul problème sans solution », avouera-t-il.
- Roman - Témoignage : Le coupe-ongles, Stéphane Alexandre, éditions Les Arènes. Le témoignage d’un père face à la maladie de son fils.
- Roman – Témoignage: Obscure-clarté, schizophrenia, Florent Babillotte, éditions Laïus. Témoignage intime sur la schizophrénie par une personne qui en est atteinte.
- Essai – Témoignage : Dialogue avec moi-même, un schizophrène témoigne, Polo Tonka, éditions Odile Jacob. « Lorsque je croupissais chez moi, torturé et anéanti par une maladie dont si peu soupçonnent l’horreur et l’étrangeté, je me disais : un jour, j’écrirai un livre sur ce que j’ai traversé, pour dire au monde l’atrocité de cette guerre de l’intime. Par un bonheur que je m’explique encore mal, ce moment est enfin venu. Nous nous connaissons si peu, moi et moi-même. Comme une barrière qui nous aurait toujours séparés. L’un et l’autre, le noir et le blanc, l’angoisse et la paix. Je suis heureux que cette série d’entretiens puisse enfin nous rapprocher. Et je ne vous cacherai rien. »
- Essai - Témoignage : L’enfant du silence histoire d’une schizophrénie, Françoise Salomon, éditions Odile Jacob. Histoire d’une schizophrénie. Il est des mots qui font peur parce que l’on ne sait pas exactement ce qu’ils recouvrent. Alors, on évite de les prononcer, on isole ceux qui en souffrent et ceux qui les accompagnent.
- Essai : Mon fils, schizophrène, Dominique Laporte, éditions François Bourin. « Nous sommes partis pour une très longue route. » Lorsque le psychiatre s’adresse en ces termes à Dominique Laporte, elle ne sait pas encore à quel point cette prophétie sera douloureusement accomplie. Treize années d’épreuves au total. Xavier, son fils, est âgé de 19 ans quand le diagnostic tombe : schizophrénie.
- Autobiographie : Moi, Martin Bélanger, 34 ans, schizophrène, Martin Bélanger, éditions de l’Homme. Dans ses mots, Martin Bélanger explique les mécanismes psychiques sous-jacents à la maladie et montre comment il a pu arriver à une stabilisation.
- Roman : Alabama Song, Gilles Leroy, éditions Folio. L’histoire de Zelda, la compagne de Francis Scott Fitzgerald. Gilles Leroy s’est glissé dans la peau de Zelda, au plus près de ses joies et de ses peines. Pour peindre avec une sensibilité rare le destin de celle qui, cannibalisée par son mari écrivain, dut lutter corps et âme pour exister…
- Théâtre : Abilifaïe Leponaix, de Jean-Christophe Dolle, éditions L’Harmattan. Quatre schizophrènes aux frontières de la raison humaine se côtoient, se frôlent, s’évitent entre les couloirs de l’hôpital et leurs froids appartements thérapeutiques. Prisonniers de leurs hallucinations, captifs de leur monde intérieur, ils se montrent aussi capables d’une étonnante fraternité, d’une frappante lucidité, parfois même d’amour. C’est à la lumière de témoignages réels recueillis par la jeune psychologue Margot Morgiève entre 2006 et 2008 que cette pièce de théâtre a été écrite.
Pour les plus jeunes
Accompagner les enfants et les aider à mieux comprendre la maladie d’un proche.
- Petite-Oursonne et son papa, Claire Frossard, éditions Unafam : Livre destiné aux enfants dont un parent souffre de troubles psychiques.
- LA MAMAN DE TOM ET LOLA NE VA PAS BIEN
La maman de Tom et Lola ne va pas bien (Pdf - 735.48 Ko)
Dominique de Saint-Mars, éditions Synapsespoir: Ouvrage à destination des enfants pour comprendre les schizophrénies, ces maladies si difficiles à vivre mais qui se soignent.
Filmographie
Plusieurs films mettent en scène des personnages souffrant de schizophrénie, faisant de la maladie le sujet central de l’oeuvre ou bien une dimension parmi d’autres. Ci-après quelques références d’oeuvres documentaires ou de fiction qui proposent un regard personnel sur la maladie et ses conséquences pour les personnes qui en sont atteintes.
- Documentaire : Les voix de ma sœur, de Cécile Philippin
- Documentaire : People say I’m crazy, de John Cadigan - 2004 (en anglais)
- Fiction : Shine, de Scott Hicks – 1997, avec Geoffrey Rush : L’histoire de Shine s’inspire de la vie de David Helfgott, pianiste australien né à Melbourne et atteint de schizophrénie, qui dès son plus jeune âge fit preuve de dons exceptionnels. Quelques années plus tard, de graves troubles psychiques l’éloignèrent des concerts pendant près de dix ans. Mais en 1984, il fit un retour triomphal qui relança sa carrière.
- Fiction : Un homme d’exception, de Ron Howard – 2002, avec Russel Crowe, Ed Harris. Inspiré de l’histoire vraie de John Forbes Nash Jr. prix Nobel d’économie en 1994 et atteint de schizophrénie.
Démarches artistiques
- Donnons un visage à la maladie psychique. Anne Betton – Photographe
- BD Blog L’Avventura, J’ai frappé à la porte de la schizophrénie, par Fiamma Luzzati
- Aloïse Corbaz : Artiste peintre atteinte de schizophrénie .