Vrai
Véritable fléau de la psychiatrie, la stigmatisation touche les personnes malades, leurs proches ainsi que les soignants et constitue un obstacle majeur au rétablissement des personnes malades.
Le Baromètre de la santé mentale, enquête menée en 2009 par la Fondation FondaMental et Ipsos auprès de la population française, avait révélé que la schizophrénie est la pathologie ayant le taux «d’acceptation sociale» le plus faible parmi les différents troubles psychiatriques.
Concentrant les peurs et les fantasmes, la schizophrénie est, plus souvent que dans les autres pathologies, associée à la dangerosité et l’imprévisibilité. Ainsi, vivre avec une schizophrénie, c’est à la fois en subir les symptômes et en endurer les préjugés et le rejet social qui lui sont associés.
Les conséquences en sont délétères, tant sur la personne malade que sur son entourage: l’entrée dans les soins est retardée, l’acceptation des soins est moindre, le pronostic de la maladie est dégradé et la qualité de vie comme la pleine participation à la vie sociale et citoyenne des patients et de leurs proches est réduite.