La schizophrénie est une pathologie psychiatrique chronique, sévère et invalidante qui touche approximativement 0,6% de la population. Du fait du handicap fonctionnel important généré par la maladie, les recherches se sont considérablement développées ces dernières années. Les études en imagerie cérébrale et en génétique visent à identifier des « biomarqueurs » de la maladie qui permettraient une meilleure compréhension de la physiopathologie de la maladie, une meilleure détection des sujets à risque, ainsi que l’ouverture de nouvelles pistes thérapeutiques. Les études dans le domaine de l’immuno-psychiatrie, en démontrant l’intervention de mécanismes immuno-inflammatoires ouvrent également des perspectives de nouveaux traitements, mais aussi d’identification de sous-groupes de patients plus homogènes sur le plan étiologique, ce qui permettrait de proposer des traitements plus personnalisés. La prise en compte de ces différents « biomarqueurs » présents chez les patients, en s’appuyant sur de nouvelles techniques comme le « machine learning » devraient contribuer à l’émergence d’une prise en charge individualisée, ciblée, appelée « psychiatrie de précision ».
En parallèle, de nombreux travaux de recherche s’intéressent au rôle de différents facteurs de risque environnementaux (traumatismes psychologiques infantiles, consommation de cannabis, pollution de l’air, infections, etc..). Ces études vont permettre à la fois de quantifier précisément le risque lié à ces différentes expositions, de mieux comprendre la physiopathologie des troubles, et de mettre en place des mesures de prévention susceptibles de réduire l’apparition de nouveaux cas.
Enfin, de nouvelles techniques d’évaluation et de prise en charge de cette pathologie se développent notamment par le biais des outils digitaux (évaluation psychiatrique en temps réel, solution digitale, etc.), et par le déploiement de thérapeutiques innovantes non médicamenteuses (psychothérapies de nouvelles générations) à destination des aidants et de proches.
