Le 27 mars, Sciences et Avenir publiait un dossier sur les avancées de la psychiatrie de précision, un domaine de recherche en pleine croissance. Ces nouvelles approches visent à établir des diagnostics psychiatriques plus précis, fondés sur des données objectives et mesurables.
Sous la direction scientifique du Pr Marion Leboyer (directrice générale de la Fondation FondaMental), le programme de recherche en psychiatrie de précision PEPR PROPSY explore notamment les facteurs génétiques, épigénétiques et environnementaux impliqués dans 4 des troubles les plus invalidants (les troubles bipolaires, les dépressions résistantes, les schizophrénies et les troubles du spectre de l’autisme), à travers une cohorte nationale et multimodale de 2500 patients et 500 témoins. Grâce aux progrès de l’imagerie cérébrale, de la biologie moléculaire ou encore de l’intelligence artificielle, son ambition est de développer des traitements ciblés et personnalisés, pour traiter efficacement les troubles mentaux, mais aussi mieux les prévenir.
L’inflammation chronique, axe de recherche majeur pour la psychiatrie de précision, est associée aux troubles psychiatres chez 40 % des patients. Parfois, l’inflammation est même directement responsable de la maladie psychiatrique : c’est le cas de la psychose auto-immune, provoquée par des auto-anticorps dirigés contre les récepteurs du cerveau. Pour la traiter, de nouvelles stratégies thérapeutiques sont à l’étude, comme le projet TiM-DePist porté par la Fondation FondaMental, en partenariat avec le CNRS et 9 centres hospitaliers en France. Ce projet a pour objectif de tester l’efficacité d’une immunothérapie en complément des traitements classiques, pour prévenir la fabrication de ces auto-anticorps et donc réduire les symptômes.
