Immuno-psychiatrie : Projet infecTIons et maladies menTAles (TITAN)

Immuno-psychiatrie : Projet infecTIons et maladies menTAles (TITAN)

PROJET 2026 > 2029

L’immuno-psychiatrie est une nouvelle fenêtre sur la neurobiologie des troubles psychiatriques majeurs, capable d’éclairer la compréhension des mécanismes qui les sous-tendent avec comme corolaire l’identification et le développement de stratégies diagnostiques précises et de traitements préventifs et/ou curatifs innovants 

L’enjeu de société

Le lien entre infections et troubles mentaux a été établi au début du 20e siècle, notamment avec la découverte de Treponema pallidum dans le cerveau de patients atteints de parésie générale, révélant que les infections bactériennes pouvaient altérer le fonctionnement neurologique et psychiatrique. Cette association a été renforcée par des événements comme l’encéphalite léthargique après la pandémie de grippe de 1918-1919 et des études récentes montrant un risque accru de troubles mentaux après des infections, telles que la dépression, la schizophrénie et le trouble bipolaire, y compris après des infections in utero ou le Covid-19.

Les infections ont été moins étudiées par rapport à d’autres causes de troubles psychiatriques, comme les traumatismes ou la génétique, mais il est désormais connu que divers micro-organismes peuvent pénétrer dans le cerveau et y rester dormants.

Le système immunitaire du cerveau, notamment via les cellules microgliales, joue un rôle central dans la réponse aux infections et dans l’activation de processus inflammatoires. Cette activation immunitaire est impliquée dans des troubles psychiatriques comme la schizophrénie et l’autisme, et des facteurs génétiques individuels peuvent moduler la réponse aux infections, influençant ainsi le développement de troubles mentaux.

Les porteurs du projet

  • Pr Marion Leboyer (INSERM, AP-HP, UPEC, Directrice Générale de la Fondation FondaMental)
  • Mireille Laforge (Université Paris Cité, CNRS)
  • Guilaine Carcelin (Université Paris Cité, CNRS)

Les atouts

Déployé depuis 2022 (PI Marion Leboyer et Ryad Tamouza), le projet immuno-psychiatrie a d’ores et déjà permis :

  • De préciser la signature inflammatoire retrouvée chez près de 40% des patients atteints de maladies mentales
  • De comprendre causes et conséquences de cette inflammation
  • Description du terrain immuno-génétique sous-tendant cette inflammation
  • Mise en évidence du lien entre infections par SARS Cov 2 (Covid) et maladies mentales
  • Identification de nouveaux auto-Anticorps des « psychoses auto-immunes »
  • Identification d’une signature biologique de l’activation des rétrovirus humain endogènes
  • Description des voies dys-métaboliques : identification d’anomalies des mitochondries
  • De démarrer des essais thérapeutiques ciblés

Un sous-groupe de patients atteints de maladies mentales (40%) présente une inflammation chronique de faible intensité, responsable de complications telles que le déclin cognitif, la résistance aux traitements et l’activation de mécanismes biologiques pathogènes. Comprendre les mécanismes de cette inflammation est crucial pour mieux comprendre l’immunité dans les troubles psychiatriques, améliorer les diagnostics et développer des traitements ciblés, dans le cadre de la médecine de précision. Les résultats et la littérature suggèrent que des interactions entre facteurs génétiques  immunogénétiques et environnementaux, notamment des infections non résolues survenant pendant la période périnatale, l’enfance ou l’âge adulte, jouent un rôle clé, en fonction de la capacité génétique des individus à se défendre contre ces infections.

Les objectifs

Les objectifs  sont de poursuivre l’exploration des liens entre maladies mentales et maladies infectieuses , surtout dans le contexte post pandémique, en:

  • Identifiant des biomarqueurs de stratification qui permettront à l’avenir de mieux repérer les personnes à risque de développer une maladie mentale post infection ou ceux qui présentent déjà une maladie mentale et qui à la suite d’une infection, surinfection ou réactivation virale, sont à risque d’avoir une rechute
  • Expliquant les mécanismes sous-jacents qui font le lien entre infections et maladies mentales en ayant en perspective le développement des stratégies de prévention, de traitement et de prise en charge innovantes, efficaces et ciblées.

Le budget du projet infecTIons et maladies menTAles (TITAN)

3 000 000€

L'Immuno psychiatrie

L'Immuno psychiatrie

Depuis plus de dix ans, la fondation FondaMental soutient la recherche en immuno-psychiatrie, un domaine qui explore le lien entre le système immunitaire et les troubles mentaux. Grâce à des collaborations nationales et internationales, les chercheurs ont montré qu’environ 40 % des personnes souffrant de maladies mentales présentent une inflammation chronique de bas niveau. Cette inflammation résulte d’interactions entre des facteurs de risque environnementaux (infections, traumatismes précoces, pollution, urbanisation, mauvaises habitudes de vie) et une vulnérabilité génétique, qui empêche l’organisme de répondre correctement à ces agressions. Ces facteurs déclenchent une réaction inflammatoire mesurable dans le sang, le cerveau ou le système digestif. 

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