PROJET 2025 > 2028
Le projet Chaire médico-économique & Psychiatrie à pour objectif de créer une chaire d’excellence dédiée à l’étude des coûts des maladies mentales, l’évaluation économique des innovation technologiques, l’analyse des parcours de soins plus particulièrement dans les schizophrénies et les troubles bipolaires.
L’enjeu de société
La santé mentale a été érigée en « Grande cause nationale 2025 » par les pouvoirs publics. Les dépenses pour les affections psychiatriques comme pour les consommations de psychotropes augmentent annuellement de 4 à 6%. Le COVID et le confinement semblent associés à une augmentation importante des dépenses, avec l’augmentation du nombre de patients traités, et la hausse des indemnités journalières. Par ailleurs, les Atlas de la santé mentale d l’IRDES montrent les disparités de recours aux soins, entre régions et entre populations.
Le projet
Pour relever ce défi de la connaissance, nous voulons mener plusieurs études à partir des bases de l’Assurance Maladie (SNDS) et des cohortes FACE et French minds, chainées au SNDS.
Les données du SNDS sont accessibles via l’accès permanent de l’APHP; il s’agit des données de remboursement seules, non chaînées à des données individuelles de patients.
Le chainage des cohortes avec le SNDS est nécessaire, Nous souhaitons étudier les coûts et surtout les parcours de soins 1) des patients identifiés dans le SNDS comme porteurs d’une affection psychiatrique ‚objectif à court terme), 2) des patients des cohortes (moyen terme), 3) proposer des études médico économiques pour les innovations diagnostiques ou thérapeutiques.
Les affections psychiatriques représentent pour l’Assurance Maladie une dépense de 26 milliards d’€ (la première cause de dépense dans l’analyse médicalisée des remboursement) et concernent 8,5 millions de personnes en France.
Les porteurs du projet
- Isabelle Durand-Zaleski PUPH, APHP
- Arnaud Nzoé Ossima Phd
- Alicia Le Bras
Les atouts
L’URCEo travaille en collaboration avec FondaMental sur les coûts de la santé mentale et le coût des affections psychiatriques, en exploitant les informations du SNDS et des bases FACE. Nous avons montré que le passage par les centres experts, avec un diagnostic et un plan de traitement permettait de réduire de moitié les coûts de prise en charge des patients. Nous avons réalisé une étude sur le coût de la santé mentale, le coût du suicide et le financement de la recherche en psychiatrie.
Le chainage des bases FACE avec le SNDS a été demandé dans le cadre d’un projet de recherche financé par la DGOS et devrait aboutir en 2025.
Les objectifs
Le soutien à cette action de recherche permettra d’identifier les populations et les régions pour lesquelles il existe un besoin médical non satisfait, des parcours de soins erratiques et des dépenses évitables.
Il sera possible à partir des données de dépenses de l’Assurance Maladie par groupe de pathologie pour les patients des bases FACE (Schizophrénie et troubles bipolaires) de modéliser l’effet d’une innovation diagnostique sur le parcours de soins et de calculer un retour sur investissement.
Le SNDS non chainé aux cohortes permet de connaitre les parcours de soins et de modéliser l’effet d’une coordination, il permet aussi de disposer d’un groupe contrôle pour estimer rapidement les bénéfices d’une innovation thérapeutique ou organisationnelle. L’outil le plus puissant sera la cohorte French Minds chainée au SNDS qui permettra d’étudier les déterminants phénotypiques des parcours et consommations de soins. A court termes, les études suivantes pourront être conduites :
- Etablir le cout de la dépression résistante à partir du SNDS (accès direct)
- Préparer des modèles pour étudier l’impact des outils digitaux sur les parcours et les dépenses
- Reproduire notre étude précédente sur le financement de la recherche en psychiatrie