Le Point
Le mental passe par l’assiette
Le 30 janvier, Le Point publiait un dossier sur les liens entre notre alimentation et notre santé mentale. Les progrès de la recherche dans ce domaine ont même donné naissance à une nouvelle discipline : la psychiatrie nutritionnelle.
Marion Leboyer, professeure de psychiatrie et directrice générale de la Fondation FondaMental, insiste : « Il ne faut pas dissocier les maladies métaboliques (diabète, hypertension, obésité) et mentales ». De plus en plus d’études confirment que nos habitudes alimentaires influencent notre humeur et peuvent soit contribuer à des troubles mentaux à long terme, tels que la dépression, soit au contraire avoir un effet protecteur pour notre santé mentale.
Ce lien est particulièrement démontré pour la dépression, l’un des troubles psychiatriques les plus courants (on estime qu’une 1 personne sur 5 sera concernée par une dépression au cours de sa vie). Selon des recherches menées par les équipes du Pr Felice Jacka (Food And Mood Center, Deakin, Australie), les personnes suivant un régime occidental, riche en produits transformés, ont 60 % plus de risques de souffrir de symptômes dépressifs que celles ayant une alimentation plus équilibrée. En parallèle, des études interventionnelles ont montré qu’une alimentation de type méditerranéen, riche en oméga-3 et en fibres végétales, pouvait aider à traiter la dépression, même sévère.
Ces recherches ouvrent de nouvelles voies pour prendre en charge les troubles mentaux en intégrant la nutrition comme une approche thérapeutique à part entière. Des outils existent, comme l’application Food4Mood, développée par la Fondation FondaMental, qui offre des outils pratiques et des conseils personnalisés pour améliorer nos habitudes alimentaires et concocter des repas bons pour le moral.