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Flash FondaMental du 24 mai 2024

Publié le 24 mai 2024

JO 2024

La santé mentale des sportifs davantage prise en compte

Le 20 mai 2024, l’AFP, Sud-Ouest, La Dépêche, l’Indépendant, et What’s up doc s’intéressaient à la santé mentale des sportifs. Trois ans après la courageuse prise de parole de Simone Biles après son forfait aux JO de Tokyo, la France commence à rattraper son retard sur ce sujet crucial. Marion Leboyer, directrice générale de la Fondation FondaMental, rappelle que selon des études internationales, un athlète sur trois présente des symptômes de maladies mentales, notamment des troubles anxieux, dépressifs ou alimentaires.

Mais qu’en est-il de la santé mentale des sportifs français ? La Fondation FondaMental dévoilera bientôt les résultats de la toute première étude sur le sujet. Pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, des initiatives sont d’ores et déjà mises en place, comme la présence de psychologues et de «welfare officers» pour l’équipe de France. Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, a également annoncé la création d’une «boîte à outils» en ligne pour la santé mentale des sportifs en partenariat avec la Fondation FondaMental.

Globalement, le sport de haut niveau «donne un sens à la vie» et les sportifs ont «moins de pensées suicidaires», explique à l’AFP le psychiatre Julien Dubreucq, membre de la Fondation FondaMental. Mais, détaille-t-il, «c’est une population qui a plus de troubles anxieux, plus de risque de dépression et de troubles du sommeil».  Il pointe aussi l’angle mort des 12-18 ans, des champions en herbe qui n’arrivent pas toujours au bout de leurs rêves. «Il y a aussi l’angoisse d’être sélectionné ou pas si on a parlé de difficultés de santé mentale», ajoute ce psychiatre qui travaille sur la stigmatisation. Pour lui, «les témoignages de rétablissement aident», même si la dépression reste à tort associée à une faiblesse de caractère.

Alors que la France n’était pas en avance sur cette question, largement taboue, «les choses ont changé», assure l’ex-escrimeuse Astrid Guyard, secrétaire générale du Comité olympique français (Cnosf). «Avec les athlètes, on a poussé pour se mettre à niveau des autres délégations, c’est vrai qu’elles avaient déjà pris en compte la dimension psychologique».

Tous ces efforts témoignent d’une volonté d’aller plus loin, plus haut, plus fort - ensemble pour la reconnaissance et le traitement des problèmes de santé mentale chez les athlètes.

Beaucoup d’espoir derrière la psychiatrie de précision

Vers une prise en charge plus personnalisée des troubles psychiatriques

Le 28 mai, Le Figaro s’intéressait à la psychiatrie de précision, une discipline en plein essor qui transforme la façon d’appréhender les maladies mentales. De nos jours, le diagnostic de ces pathologies repose essentiellement sur des critères comportementaux qui ne sont pas validés sur le plan biologique. A l’heure où un tiers des patients résistent aux traitements traditionnels, il est urgent de changer radicalement de paradigme.

Pour y remédier, la psychiatrie de précision cherche à identifier des marqueurs biologiques afin de personnaliser les traitements pour chaque patient. Lors du 2e Sommet international de la Psychiatrie de Précision, organisé par la Fondation FondaMental, l’ECNP et le PEPR PROPSY (France 2030), des avancées significatives ont été présentées dans les domaines de l’imagerie cérébrale, de la génomique, de la métabolomique ou encore de l’immunopsychiatrie.

Cette dernière discipline émerge comme une piste particulièrement prometteuse, révélant que 40% environ des patients présentent un dysfonctionnement immunitaire lié à une inflammation chronique de bas gradeMarion Leboyer, directrice générale de la Fondation FondaMental, souligne que ces travaux ouvrent la voie à des traitements immunomodulateurs permettant de cibler des sous-groupes de patients résistants aux traitements classiques.

Ces découvertes marquent un tournant vers la psychiatrie de précision, reconnaissant que les troubles psychiatriques sont le résultat de perturbations globales du métabolisme et non uniquement d’anomalies cérébrales.

Conférence FondaMental

Mood stratification: what is Immunometabolic depression?

La Fondation FondaMental, dédiée à la recherche en psychiatrie et à la déstigmatisation des maladies mentales, est heureuse de partager le replay de la conférence du Professeur Brenda Penninx lors du Global Summit for Precision Psychiatry (2ème edition) qui s’est tenu à Bruxelles les 15, 16 et 17 mai 2024.

Brenda Penninx, PhD, est professeur et présidente du département de psychiatrie de l’UMC d’Amsterdam et leader mondial dans la recherche sur la santé mentale. Depuis 2004, elle dirige l’étude multi-sites Netherlands Study of Depression and Anxiety (NESDA), une étude longitudinale sur l’évolution et les conséquences des troubles dépressifs et anxieux. Elle est largement reconnue pour son approche interdisciplinaire de la recherche sur la santé mentale, qui intègre la psychiatrie, la psychologie, la neuroimagerie, la génomique, la psychoneuroendocrinologie, la sociologie et la médecine comportementale.

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