Santé mentale
Sept pistes de travail pour une grande cause nationale
Dans son discours de politique générale, le premier ministre Michel Barnier a confirmé que la question de la santé mentale serait la Grande cause nationale en 2025. Mais Concrètement, quelles mesures les professionnels du secteur appellent-ils de leurs vœux ? Le 4 octobre, Le Figaro passait en revue différents axes d’amélioration possibles avec 7 experts.
Parmi eux, Marion Leboyer, professeur de psychiatrie (UPEC, APHP) et directrice générale de la Fondation FondaMental, insiste sur l’importance de soutenir la recherche et l’innovation. Selon elle, ces efforts permettront non seulement de mieux comprendre les causes des maladies mentales, mais aussi de développer des traitements plus adaptés aux patients.
L’immunopsychiatrie apparaît comme une piste prometteuse. Aujourd’hui, on sait grâce aux progrès de la recherche que 40% des maladies psychiatriques sont associés à une inflammation chronique de bas niveau. En étudiant ces mécanismes inflammatoires, cela pourrait ouvrir la voie à de nouvelles solutions thérapeutiques ciblées.
Santé mentale des athlètes
Briser le tabou
Le 9 octobre, à la veille de la Journée mondiale de la santé mentale, Pauline Déroulède, championne de tennis fauteuil et nouvelle tête du Magazine de la Santé, mettait en lumière une étude réalisée par Harris Interactive pour la Fondation Fondamental en lien avec le ministère des Sports et l’Insep, centrée sur la santé mentale des jeunes sportifs de haut niveau.
Bien que souvent perçus comme des modèles de force et de résilience, les athlètes sont soumis à une pression constante : quête de performance, blessures, besoin de résultats… L’étude révèle qu’un jeune athlète sur cinq exprime un mal-être. Pourtant, le sujet reste largement tabou, surtout en cours de carrière. Des athlètes Naomi Osaka ou Simone Biles ont fait preuve d’un grand courage en se retirant de compétitions pour préserver leur santé mentale.
Cette étude met sur le devant de la scène une discussion cruciale dans le monde du sport : depuis quelques années, les instances sportives multiplient les efforts pour mieux soutenir les athlètes dans leur parcours, non seulement sur le plan physique, mais aussi mental.
Grand Angle sur la psychiatrie
Urgence sanitaire et sociale
Le 10 octobre, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, Le Monde consacre son dossier Grand Angle aux profondes mutations que traverse la psychiatrie. Dans une tribune signée par le professeur Marion Leboyer, directrice générale de la Fondation FondaMental, celle-ci rappelle le double enjeu de cette discipline : changer le regard sur les troubles psychiatriques, mais aussi à améliorer concrètement la vie des patients grâce aux progrès de la recherche.
Selon elle, nous sommes aujourd’hui à un véritable tournant, car les avancées scientifiques ouvrent la voie à une médecine de précision en psychiatrie, à l’image de ce qui a été mis en œuvre en cancérologie ces dernières années. En intégrant des données issues de l’imagerie, de la génétique ou encore des biomarqueurs, elle vise à offrir des traitements plus ciblés et personnalisés, pour délivrer « le bon traitement, au bon moment, pour chaque patient ».
À l’heure où la santé mentale devient une priorité des politiques publiques, ce changement de paradigme appelle aussi à une mobilisation accrue des pouvoirs publics et à des financements pour accompagner ces avancées.
