texte alternatif
Actualité

Troubles bipolaires et toxoplasmose

Publié le 27 juillet 2016

Dans une étude récente publiée dans International Journal of Bipolar Disorders, José Oliveira et les collaborateurs de deux équipes Inserm, U955 (Psychiatrie Translationnelle) à Créteil et U1160 (Alloimmunité-Autoimmunité-Transplantation) à Paris, ont exploré le lien entre infection par Toxoplasma gondii et troubles bipolaires.

Mieux comprendre l’interaction entre le terrain génétique et les facteurs environnementaux

Les troubles bipolaires sont des troubles de l’humeur définis par l’alternance d’épisodes d’excitation maniaque et de dépression, qui peuvent être responsables, si leur progression n’est pas stoppée par des traitements spécifiques, d’une mortalité, d’une morbidité et d’un fardeau socio-économique très élevés.

Mieux comprendre l’interaction entre le terrain génétique et les facteurs environnementaux déclencheurs tels que les infections et le stress dans l’enfance pourrait faciliter le diagnostic et améliorer la prise en charge thérapeutique.

La toxoplasmose, un agent de la vulnérabilité aux troubles bipolaires?

Dans une étude récente publiée dans International Journal of Bipolar Disorders, José Oliveira et collaborateurs de deux équipes INSERM, U955 (Psychiatrie Translationnelle) à Créteil et U1160 (Alloimmunité-Autoimmunité-Transplantation) à Paris, ont exploré plus particulièrement le lien entre infections et troubles bipolaires.

Dans cette étude, ils ont analysé l’interaction entre des gènes centraux de la réponse immunitaire innée, qui codent des récepteurs de reconnaissance de pathogènes, et les antécédents personnels d’exposition à certaines infections communes.

Une association entre le parasite Toxoplasma gondii et les troubles bipolaires a été observée par les équipes françaises et de nombreuses équipes internationales.

Cette étude suggère que l’exposition à cet agent infectieux peut moduler l’effet des gènes liés à la réponse immunitaire. Ces résultats s’insèrent dans un modèle plus général dans lequel des réponses anormales aux infections périnatales constituerait un terrain de susceptibilité aux troubles bipolaires.

Une plus vaste exploration de cette hypothèse est nécessaire car cette approche pourrait permettre l’identification de biomarqueurs,  le développement de stratégies de prévention et de nouvelles cibles thérapeutiques.

–––––––––––––––––––––––––––––––—

Int J Bipolar Disord (2016) 4:11
Toxoplasma gondii exposure may modulate the influence of TLR2 genetic variation on bipolar disorder: a gene–environment interaction study
Oliveira et al.

Faites un don

Donnez aux chercheurs les moyens d’agir pour la recherche en psychiatrie, faites un don à la Fondation FondaMental

Je donne