Damien Etchecopar-Etchart
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Questions d'avenir - Damien Etchecopar-Etchart

Publié le 4 mai 2022

 

Pourquoi avoir choisi la psychiatrie ? 

Pour moi, un être humain est un ensemble de cellules communicant, ayant une histoire de vie, dans une société donnée. Quand j’étais étudiant, je trouvais que cette vision tripartite des individus était plutôt pertinente, j’ai donc voulu poursuivre vers la psychiatrie pour justement pouvoir appréhender comment fonctionnaient ces interactions-là. 

Je l’ai surtout choisie pour l’humain. Rencontrer des patients avec une panoplie de symptômes très variés et pouvoir les aider au mieux. J’aime prendre le temps de discuter avec eux, de pouvoir réfléchir, d’être curieux, de me mettre à leur place et aussi de les amener à changer un peu de point de vue sur le monde, quand c’est possible, et leur faire reprendre goût à la vie… Tout ce processus me passionne ! 

Si j’ai choisi la psychiatrie, c’est aussi parce qu’il reste beaucoup de choses à découvrir en matière de recherche. Par exemple, lors d’un stage en neurologie, j’ai pu rencontrer des patients présentant une encéphalite limbique (inflammation du cerveau avec présence anticorps) qui présentaient, en premier lieu, des symptômes psychiatriques. Ce qui amène plusieurs chemins de réflexion.

Quel est le sujet de votre thèse ? 

Mon projet de thèse porte sur l’étude des femmes enceintes ayant un trouble psychiatrique sévère (troubles bipolaires, troubles schizophréniques et épisodes dépressifs résistants). Je cherche à voir chez ces femmes-là, lors de la grossesse, s’il existe des complications particulières, aussi bien au niveau obstétrical, qu’au moment de l’accouchement et lors des premières années de vie de l’enfant. 

Si c’est le cas, nous pourrions alerter nos collègues gynécologues, obstétriciens, sages-femmes, pédiatres et leur proposer de nouvelles prises en charge pour ces femmes-là et leurs enfants. A l’heure actuelle, il n’y a pas de recommandation sur comment accompagner au mieux ces patientes dans leur grossesse, si elles doivent continuer de suivre leur traitement ou non, ni quels impacts ils peuvent avoir sur leur grossesse. 

Qu’est-ce que vous faîtes pour prendre soin de votre santé mentale au quotidien ?

Le sommeil est primordial pour recharger nos batteries et remettre de l’ordre dans nos idées. Or, nous le restreignons trop souvent, dans l’idée que cela peut être une perte de temps sur nos activités. Nous devrions être bien plus vigilants sur ce sujet. 

Et puis il faut savoir poser la blouse, faire une coupure entre sa vie professionnelle et personnelle. J’apprécie également de rencontrer des gens, appréhender d’autres points de vue, débattre, être curieux et m’intéresser à tout. Concernant les activités physiques, j’aime beaucoup la marche. Je la pratique une heure par jour, histoire de me balader dans les rues de Marseille ou vers les calanques, afin de faire fonctionner mon corps au niveau cardio-vasculaire, de faire diminuer la pression. Aussi s’arrêter et contempler les belles choses du monde, et cela en musique, est assez rafraichissant. Quand on s’active, on n’a moins le temps pour broyer du noir !

Les 3 questions d’avenir aux « Jeunes Espoirs de la Psychiatrie »

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