«Des anomalies de la voie kynurénine reflètent l’évolution de la maladie chez les personnes souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires.»
Valérie Autier, PhD, cofondatrice, Présidente et directrice scientifique de Metabrain et membre de l’Alliance FondaMental.
Partenaire de l’étude I-GIVE financée par l’Agence Nationale de la Recherche, l’INSERM et la Fondation FondaMental, la start up MetaBrain, société biopharmaceutique spécialisée dans le traitement des maladies chroniques, a examiné la relation entre le système immunitaire et les caractéristiques cliniques de la schizophrénie et des troubles bipolaires. Ces deux pathologies sont des maladies mentales chroniques, qui partagent de nombreux symptômes et mécanismes sous-jacents. Elles sont caractérisées par des épisodes aigus avec des symptômes tels que des hallucinations, de la confusion et un comportement désordonné. De précédentes recherches ont démontré l’existence de perturbations du système immunitaire dans ces deux pathologies.
L’étude I-GIVE a réuni des patients souffrant de schizophrénie ou de troubles bipolaires actuellement hospitalisés pour des symptômes aigus, des patients stabilisés pour ces mêmes pathologies, et des contrôles sains. Les chercheurs ont étudié le rôle des kynurénines, un ensemble de biomolécules produites dans l’organisme qui sont des acteurs clés de la régulation du système immunitaire. Un déséquilibre des kynurénines affecte la production des neurotransmetteurs dans le cerveau, comme le glutamate et la dopamine, et entrainent des dysfonctionnements majeurs de l’humeur, de la pensée, du sommeil…
Nous avons prouvé que, chez les patients atteints d’une schizophrénie ou d’un trouble bipolaire, le niveau de kynurénines dans le sang est différent de celui des patients sains. De manière encore plus intéressante, nous avons découvert que le niveau sanguin des kynurénines variait en fonction du stade d’avancement de la maladie. Cette découverte permet de distinguer des groupes de patients en fonction de la sévérité de leurs troubles : selon que le patient est dans une phase aiguë ou stabilisée de sa maladie, des thérapies ciblées lui seront proposées.
Pour la première fois, la recherche met en évidence le rôle des kynurénines en tant que biomarqueurs utiles au pronostic et à l’évaluation du stade d’avancement des pathologies psychiatriques, ouvrant tout un pan d’innovations dans la prise en charge des patients psychotiques.
MetaBrain s’implique aux cotés de ses partenaires pour faire émerger des approches thérapeutiques inédites, notamment grâce à sa nouvelle plateforme technologique de candidats médicaments modulant les kynurénines dans les maladies psychiatriques.