Guerre Israel-Hamas
Peace of Minds, une plateforme pour soulager les souffrances psychiatriques.
Le 9 décembre, Libération annonçait le lancement de Peaceofminds.info, une plateforme d’aide psychologique créée par la Fondation FondaMental pour les personnes touchées directement ou indirectement par le conflit entre Israël et le Hamas.
Une guerre entraine inévitablement un traumatisme de masse et une perte de repères importante pour toute une communauté dont la routine est brisée et qui a été exposée à des situations très violentes. Face à l’horreur de la guerre, aux massacres, aux violences, aux bombardements, il est primordial de proposer des outils adaptés aux personnes touchées pour atténuer les effets des traumatismes.
« Les situations de guerre ou l’exposition répétée à des images ou récits insoutenables font voler en éclat le sentiment de sécurité et d’invulnérabilité », explique Coraline Hingray, psychiatre au CHU de Nancy et spécialiste des troubles de stress post-traumatique, qui a piloté le projet. « Non canalisés, le désespoir, la colère, le sentiment d’impuissance peuvent déclencher des pathologies psychiques, anxiété, dépression ou symptômes de stress post-traumatique. »
La plateforme en ligne PeaceofMinds.info est gratuite et disponible en quatre langues : hébreu, arabe, français et anglais.
Retrouvez l’article de Nathalie Raulin sur Guerre Hamas-Israël : Peace of minds, une plateforme pour soulager les souffrances psy – Libération (liberation.fr)
Pour continuer à développer cette plateforme et ses outils, nous avons besoin de vous !
Troubles de l’humeur
Ces symptômes qui ne trompent pas
Le 13 décembre, TF1.info revenait sur les symptômes des troubles de l’humeur, comme la dépression ou le trouble bipolaire.
Selon l’OMS, le trouble bipolaire fait partie des dix pathologies les plus invalidantes du XXIe siècle, avec un taux de suicide élevé. Cette maladie chronique, qui touche entre 1 % et 2,5 % de la population française, alterne entre phases d’excitation et de dépression. Elle nécessite une prise en charge précoce et adaptée : plus on attend, plus les symptômes seront lourds à porter au quotidien.
La recherche a mis en évidence l’implication de nombreux facteurs dans l’apparition des troubles de l’humeur : génétiques, biologiques, psychologiques ou environnementaux … Ce sont des maladies complexes, mais que nous parvenons de mieux en mieux à comprendre et à traiter.
Ainsi, la Fondation FondaMental a mis en évidence des taux élevés de certains marqueurs immunitaires et/ou inflammatoires chez les patients atteints de troubles de l’humeur, mais aussi des pistes prometteuses pour des marqueurs génétiques ou sanguins. En poursuivant ces travaux, les chercheurs espèrent non seulement identifier des marqueurs biologiques pouvant aider au diagnostic, mais aussi aider à prévenir les rechutes et personnaliser le traitement médicamenteux ou psychothérapeutique.
La Fondation FondaMental a également mis en évidence le rôle clé de l’alimentation et d’une bonne hygiène de vie dans la prise en charge des maladies mentales. En juin 2023, elle a organisé le séminaire Food4Mood pour partager leurs connaissances et leurs innovations sur la manière de mettre en œuvre un régime alimentaire sain pour un cerveau sain.
Women in Science
Santé des Femmes et Femmes de Santé
Le 15 décembre, Marion Leboyer participait à l’évènement Women in Science organisé par les fédérations hospitalo-universitaires ADAPT, CARE, MOSAIC, NEUROVASC, SEPSIS, PREMA, Dental Diseases, I2D2, PHENIX et PREVENT-HF, en partenariat avec l’Inserm, Sorbone Université, l’Université Paris-Saclay, la Faculté de médecine, l’Université Paris Cité et l’AP-HP.
Elle a notamment évoqué la nécessité de déployer une médecine de précision en psychiatrie qui prenne en compte les spécificités de chacune et chacun. Ainsi, la dépression, qui affecte 20 à 25% des femmes au cours de leur vie, peut être causée par une multitude de facteurs biologiques et environnementaux comme le stress, l’exposition à des violences ou des maladies inflammatoires. Malgré sa prévalence, la dépression chez les femmes est encore insuffisamment étudiée et traitée.
A cela s’ajoute une stigmatisation encore forte des maladies mentales, qui entraine un retard important de diagnostic avec des conséquences lourdes sur la santé des femmes. C’est pourquoi il est impératif de libérer la parole sur la santé mentale, de mettre en place des politiques de soutien, notamment au travail, et de développer la formation continue des professionnels de santé sur la détection et la prise en charge de ces troubles chez les femmes.
Enfin, alors que près de 80% des étudiants en médecine sont des femmes, des disparités de genre persistent dans les rôles de leadership, allant des chefs de service aux directeurs de laboratoire de recherche et aux postes universitaires.
Pour faire de ces défis une force, Marion Leboyer appelle les femmes, étudiantes ou professionnelles de santé, à rejoindre la psychiatrie. Qu’il s’agisse des secteurs de la recherche, des soins ou de l’innovation technologique, nous vivons actuellement un tournant majeur marqué par des découvertes majeures et le développement de traitements porteurs d’espoir, offrant des perspectives prometteuses pour celles et ceux qui s’aventurent dans le domaine de la psychiatrie.
