Egora - L’alimentation, un levier essentiel pour lutter contre la dépression
Le 26 novembre, Egora mettait en avant le rôle essentiel de l’alimentation pour lutter contre la dépression, sujet central de la deuxième édition de Food4Mood, une journée d’information organisée par la Fondation FondaMental. Selon la Pr. Marion Leboyer, près de 40 % des personnes dépressives présentent une inflammation chronique, aggravée par une alimentation riche en sucres, graisses et sel. En revanche, le régime méditerranéen, riche en légumes, fruits, légumineuses et noix, aide à réduire cette inflammation et les symptômes dépressifs.
Les recherches récentes montrent également l’importance du microbiote intestinal, acteur clé de l’axe intestin-cerveau. Pour Joël Doré, directeur de recherche à l’Inrae, des facteurs comme l’alimentation, le cadre de vie, l’âge, le niveau de stress, entre autres, influencent notre microbiote, qui en retour affecte notre humeur et nos émotions via des mécanismes neuronaux, immunitaires et métaboliques.
Une application pour agir au quotidien
Pour soutenir la prévention et la gestion des troubles dépressifs, la Fondation a lancé l’application Food4Mood. Issue d’une collaboration entre scientifiques, psychiatres, nutritionnistes, diététiciens et chefs cuisiniers, son objectif est d’être la première application au monde à intégrer la composante nutritionnelle dans la gestion de la dépression. Cet outil propose un suivi personnalisé, des conseils pratiques et des recettes adaptées en fonction des besoins de l’utilisateur.
Dépression post-partum - Une mère sur cinq et un père sur dix concernés
Le 12 novembre, Le Berry Républicain s’intéressait à la dépression post-partum, une pathologie qui touche une mère sur cinq et un père sur dix. Souvent sous-diagnostiquée, elle peut entraîner des conséquences graves pour la santé mentale des parents et le développement de l’enfant.
Le Dr Sarah Tebeka, psychiatre à l’hôpital Louis-Mourier (AP-HP) et membre de l’Alliance FondaMental, alerte sur l’importance d’un dépistage précoce et d’un parcours de soins adapté pour la dépression post-partum. Récemment présente au workshop WIS 2024 organisé par les fédérations hospitalo-universitaires de l’AP-HP en partenariat avec la Fondation FondaMental, elle y a plaidé pour une meilleure prise en charge de la santé mentale périnatale, notamment en renforçant la formation initiale et continue des professionnels de santé sur ces enjeux.
Mieux identifier pour mieux soigner
À Bourges, elle a coanimé le 14 novembre une journée de formation rassemblant des professionnels de santé de la région Centre-Val-de-Loire, avec toute son équipe de l’hôpital Louis-Mourier de Colombes (Hauts-de-Seine), spécialisée dans le traitement de la dépression du post-partum. En s’appuyant sur des cas cliniques, elle a présenté les outils de dépistage, les facteurs de risque et les ressources nécessaires pour une meilleure prise en charge de la dépression post-partum.
Violences dans le sport : de l’omerta à la prise de parole
Lors de son édition du 27 novembre, l’émission Le Mag sur SQOOL TV a abordé un sujet sensible et encore trop peu médiatisé : les violences dans le sport, le culte de la performance et leurs impacts sur la santé mentale des athlètes. Le débat, enrichi par le témoignage d’Emma Oudiou, ancienne athlète de 3000m steeple et désormais intervenante pour la lutte contre les violences dans le sport, a mis en lumière des chiffres alarmants issus d’une étude réalisée par Harris Interactive, dévoilée par la Fondation FondaMental en partenariat avec le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques et l’INSEP à l’issue des Jeux de Paris 2024.
Renforcer la prévention pour une meilleur prise en charge des jeunes athlètes en difficulté
Selon cette enquête, réalisée en 2024 sur un panel de 1 885 jeunes athlètes français de haut niveau, 24% d’entre eux souffrent de troubles anxieux généralisés, et 44% présentent des troubles du sommeil. De part leur activité, les sportifs de haut niveau sont exposés à des sur-risques spécifiques, comme le stress de la compétition, la pression médiatique, ou les blessures. Cette étude rappelle la nécessité de renforcer et de compléter les dispositifs existants à destination des jeunes sportifs et de leur entourage familial et professionnel, afin d’inciter les athlètes à consulter un professionnel de santé spécialisé lorsqu’ils en éprouvent le besoin.